mercredi 12 octobre 2016

Du film au film : Autant en emporte le vent / Australia

Le Film


Autant en emporte le vent (Gone with the wind)
Réalisé par Victor Fleming (1939)
Avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard
Adapté du roman éponyme de Margaret Mitchell  (Prix Pulitzer 1937)
Cote : F FLE  (Pôle Musique, Cinéma, Arts et Loisirs - 2ème étage)

A force de répéter : « C’est un temps à regarder Autant en emporte le vent » (genre une journée froide et pluvieuse), vous finirez par le faire. On a beau dire, on a beau le connaître, l’avoir vu cinq fois, ce film reste incroyable ! Bon d'accord, ça a peut-être vieilli, mais on le regarde jusqu'au bout quand même.

Géorgie, 1861, Scarlett O'Hara, jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste est courtisée par tous les bons partis du pays. Pourtant elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes. L'arrivée inattendue du cynique Rhett Butler va bouleverser sa vie. On se perd alors avec délectation dans les méandres sentimentaux de ces personnages ballotés par la Guerre de Sécession.

En dépit de l'importance du personnage de Scarlett, le tournage du film commença sans héroïne, avec une doublure. 1400 comédiennes, tous les grands noms de l'époque furent auditionnés pour le rôle. C'est une relative inconnue, Vivien Leigh, qui sera désignée. Le public, au début réfractaire à l'idée qu'une Britannique incarne la sudiste Scarlett, finira par accepter ce choix car, disaient comme certains : « Mieux vaut une Anglaise qu'une Yankee ».

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 Les lois raciales de l'époque en vigueur aux États-Unis empêchèrent l'actrice du film Hattie McDaniel d'assister à la première à Atlanta le 15 décembre 1939. Ne voulant pas mettre son producteur dans l'embarras, elle lui signala qu'elle n'était pas disponible pour s'y rendre. Cependant, l'esprit ségrégationniste n'empêcha pas l'actrice de recevoir l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Elle fut d'ailleurs la première artiste noire à recevoir cette récompense.

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Le tournage de l'incendie d'Atlanta, très délicat et dangereux, ne tolérait aucune erreur. Devant le gigantisme des flammes, les habitants de Culver City monopolisèrent les lignes téléphoniques pour prévenir les secours que la MGM (société de production) prenait feu. 
Idée de génie : comment faire de la place dans un studio, avec tous ces vieux décors poussiéreux qui traînent ? Y mettre le feu ! Ce sont donc les décors de Ben Hur et de King Kong qui brûlent dans cette scène d’anthologie.

Le Film


Australia
Réalisé par Baz Luhrmann (2008)
Avec  Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham
Cote : F LUH (Pôle Musique, Cinéma, Arts et Loisirs - 2ème étage)

Fin des années 30, Lady Sarah Ashley, aristocrate anglaise hautaine arrive au cœur des paysages sauvages du Nord de l'Australie pour y rejoindre son mari  qui veut vendre leur immense domaine, Faraway Downs. Sarah n'a pas d'autre choix que de s'allier à un « cow-boy » local un peu rustre connu sous le seul nom de Drover, et de parcourir avec lui des milliers de kilomètres à travers les terres aussi magnifiques qu'inhospitalières du pays afin de mener jusqu'à Darwin 1500 têtes de bétail.
Peu à peu, l'héroïne se transforme en découvrant la puissance et la beauté des paysages, elle est touchée par la rencontre d'un jeune Aborigène orphelin. Au terme de son périple, la Seconde Guerre mondiale rattrape l'Australie, la ville de Darwin doit faire face aux bombardements japonais. Pour la première fois de sa vie, Sarah sait pour qui et pour quoi se battre.

Prototype des grandes fresques « mélodramaticoromantiques », Gone with the wind reste à ce jour le modèle du gigantisme hollywoodien au service de l'exacerbation des sentiments. C'est la raison pour laquelle Baz Luhrmann a souhaité donner cette même dimension à son rêve : réaliser une grande saga d'aventure se déroulant dans son pays natal, l'Australie.
Les critiques n'ont pas été tendres avec le film à sa sortie. On y retrouve cependant la grande histoire d'amour, cette fois saupoudrée de Pearl Harbor, une héroïne têtue qui sauve un domaine, un gars fascinant qui murmure à l'oreille des chevaux et une préoccupation pour les minorités raciales.
Cette fois, pas de discussion sur le casting, réalisateur et acteurs principaux sont tous Australiens. Hugh Jackman était ravi de pouvoir jouer avec son propre accent. Comme Vivien Leigh et Clark Gable, les acteurs d'Australia incarnent à merveille la petite bourgeoise et le héros droit dans ses bottes. Baz Luhrmann n'a pas lésiné sur les images sublimes de grands paysages australiens, de scènes de batailles et de décors à couper le souffle.

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Très sensible à la question des « Générations Volées », le réalisateur s'inscrit dans le courant de repentance de l'Etat australien. Décimés par les massacres et les épidémies, les Aborigènes ont été chassés de leurs terres et confinés dans des réserves. Leurs enfants kidnappés étaient emmenés de force dans des orphelinats ou des institutions afin d'y recevoir « l'enseignement de l'église ».

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Pour Australia, près de 2000 costumes ont été créés et 1500 chevaux ont été réquisitionnés pour les besoins du tournage.

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