mercredi 12 octobre 2016

L'interview : Alexandre Sokolowski, professeur de tennis en Australie

Grâce au Permis Vacances-Travail, de plus en plus de jeunes Français s'installent en Australie. En 2014, ils étaient plus de 20 000. Rencontre avec Alexandre Sokolowski qui a vécu l'expérience avec son amie pendant 8 mois. 

Quelques mots sur toi :
J'ai 30 ans, je suis professeur de tennis depuis 10 ans après avoir fait des études de droit et de langues étrangères.

Quand es-tu parti en Australie ? Et, pourquoi avoir choisi ce pays ?
Je suis parti en Australie en octobre 2012. Partir à l'étranger m'attirait. J'avais une piste professionnelle à Hong Kong qui ne s'est malheureusement pas concrétisée. Je me suis donc tourné vers l'Australie où vit un ami de mon père.

As-tu pris une année sabbatique ?
Non, j'ai démissionné de mon travail.
 


As-tu fait des vaccins ?
Non, il n’y a aucun vaccin obligatoire pour aller en Australie.
As-tu obtenu facilement le Working Holiday Visa (WHV) aussi appelé Permis Vacances-Travail (PVT) qui permet de travailler en Australie ?
Oui, la demande se fait en ligne de manière très simple et rapide sur le site du bureau d’immigration australien pour 300 € environ. C'est un visa valable un an, renouvelable sous certaines conditions, pour les jeunes de 18-30 ans qui permet de voyager et de travailler 6 mois maximum chez le même employeur.

As-tu rencontré des difficultés pour t'installer ?
J'ai vécu un mois à Melbourne, chez l'ami de mon père, ce qui m'a permis de prendre le temps de faire des démarches administratives (ouvrir un compte en banque, acheter un téléphone portable...) et d'économiser un petit peu car la vie est très chère. J'ai ensuite pris contact par mail avec des clubs de tennis. L'un d'eux, sur la Gold Cost, à Surfers Paradise, a accepté de m'embaucher. La Gold Cost est située à 60 km au sud de Brisbane et à plus de 1700 km de Melbourne. Trouver un logement a été plus compliqué en raison des prix élevés et des lois qui sont à l'avantage des propriétaires. Si on a un bail d'un an et que l'on part avant, il faut payer le loyer jusqu'à la fin. Beaucoup de jeunes, seuls, choisissent donc la colocation, plus simple.

Les conditions de travail sont-elles si intéressantes ?
Les salariés sont moins protégés qu'en France. Par exemple, je n'étais pas payé les jours où je ne pouvais pas donner de leçons à mes élèves à cause de la pluie. Et, le préavis de licenciement peut être d'une semaine seulement.






De plus en plus de jeunes français s'installent en Australie. En as-tu rencontré beaucoup ?
Non, je vivais à la campagne, avec mon amie, à l'écart de Surfers Paradise.

A quoi ressemble cette ville ?
C'est un « sous-Las Vegas ». De gros buildings hideux ont été bâtis le long d'une plage magnifique. Les villes sont construites à l'américaine, des gratte-ciel au centre entourés de zones pavillonnaires où il faut prendre systématiquement la voiture pour aller faire des courses. Aucun charme !

As-tu rencontré des Aborigènes ?
Non, il existe des circuits touristiques pour aller à leur rencontre. En Tasmanie, où ils ont tous été massacrés, il y a de nombreuses plaques commémoratives sur les chemins de randonnées.

As-tu passé les fêtes de Noël en Australie ?
Oui, sur la plage !  C'était bizarre ...

 


As-tu joué au footy (mélange de football et de rugby) ?
Non, c'est trop brutal.

As-tu mangé du kangourou ?
Oui, une fois seulement malgré moi. Je préfère les voir dans la nature plutôt que dans mon assiette.

Les Australiens sont-ils de gros con-sommateurs de bière ?
Oui, ils boivent beaucoup de bière légère !

As-tu vu des animaux étranges ou dangereux ?
Seulement des grosses araignées non venimeuses et des serpents. Je n'ai pas vu d'araignées Redback qui sont mortelles, ni de crocodiles.

Es-tu allé à Melbourne ?
Pour l'Open d'Australie, bien sûr ! J'y suis resté une semaine. Les gens y sont très cool et détendus. Ils ne prêtent pas attention à leur look. Les hommes sont en costume/basket et les filles ont les cheveux teints de toutes les couleurs.
 


Et dans l'outback (l'arrière pays) ?
Non, je ne suis pas allé dans les régions désertiques faute de temps et d'équipement automobile. J'ai préféré découvrir la Tasmanie.

Combien de temps es-tu resté dans cet État ?
Une dizaine de jours. C'est un territoire magnifique, assez peu peuplé, où la nature est riche et préservée. Il y a une grande diversité de paysages et d'animaux.  C'est ce que j'ai le plus apprécié pendant mon séjour.

As-tu facilement pris la décision de rentrer en France ?
Oui, car mon travail ne me passionnait pas. Si cela avait été le cas et si mon employeur avait accepté de me délivrer un visa de travail, je serais resté un peu plus longtemps.

 



Pourrais-tu vivre en Australie ?
Non, je n'ai pas spécialement aimé vivre là-bas. C'est une vie à l'américaine sans commerce de proximité où les gens ne se déplacent qu'en voiture. Mais, la mer n'est jamais loin et les paysages sont incroyables.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune avant de partir en Australie ?
Parler anglais, bien calculer son budget (un pack d'eau coûte 5 euros !) et se mettre en contact avec d'autres expatriés pour avoir des conseils pratiques et gagner du temps dans la recherche d'emploi. Par exemple, pour travailler dans la restauration, il faut passer un examen, le RSA (Responsible Service of Alcohol) qui prouve la connaissance de la législation en matière d’alcool.

Merci Alexandre !  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire