jeudi 20 avril 2017

Prix des Lycées de Rueil : rencontre avec Benoît Séverac

Comme chaque année a lieu le Prix des lycées de Rueil-Malmaison. Trois classes de Seconde des lycées Gustave Eiffel, Richelieu et Passy-Buzenval ont voté pour leur roman préféré parmi la sélection présentée en début d'année (à découvrir ICI).





Cette année, c'est le roman Little Sister de Benoît Séverac qui a remporté le plus de voix. Nous avons eu la joie d'accueillir l'auteur à la médiathèque de Rueil-Malmaison le 21 avril dernier : Benoît Séverac a pu présenter son livre et son métier d'écrivain aux élèves, bibliothécaires et professeurs-documentalistes. Un moment passionnant et très enrichissant !




A cette occasion, les élèves ont aussi découvert les trois meilleurs textes libres rédigés par les élèves et sélectionnés par le jury, dont voici la classement :

  • 1er prix : Corinne Léon, du Lycée Gustave Eiffel pour son texte autour du roman Quelqu'un qu'on aime de Séverine Vidal
  • 2ème prix : Tom Bouchardon, du Lycée Passy-Buzenval pour son texte autour du roman Little Sister de Benoît Séverac
  • 3ème prix : Mariane Merland, du Lycée Richelieu pour son texte autour du roman Quelqu'un qu'on aime de Séverine Vidal

Un grand bravo à eux, la nouvelle génération d'écrivains est assurée ! Et rendez-vous l'année prochaine pour la nouvelle édition du Prix des Lycées de Rueil-Malmaison.

vendredi 7 avril 2017

Arnaud Laurent : Comédien de doublage

Parle-nous de ton parcours :
J'ai d'abord fait des études de biologie durant lesquelles j'ai réalisé mes premières armes sur scène grâce à la ligue d'improvisation de l'université Paul Sabatier de Toulouse. Après avoir eu ma licence en 2004, j'ai commencé à suivre des formations professionnelles d'art dramatique à la Cave Poésie puis à la Tekeli Cie à Toulouse.
En 2006, j'ai décidé de monter à Paris, notamment pour faire du doublage. J'ai suivi une nouvelle formation d'art dramatique au conservatoire du 9ème arrondissement. A cette période, j'ai écumé les plateaux d'enregistrement pour assister à des séances de doublage et ainsi tenter de percer dans ce milieu. J'ai ensuite participé à plusieurs pièces de théâtre dont Arrête ton cinéma, Sur la plage abandonnée, Jean et Béatrice et Un macchabée dans la baignoire. Aujourd'hui, j'alterne entre doublage la journée et théâtre le soir.

Pourquoi avoir choisi le doublage ?
J'ai réalisé assez jeune que toutes les émotions ressenties en voyant des films, séries ou dessins animés en français, je les devais en grande partie à ces comédiens de l'ombre qui prêtaient leurs voix à ces créations. Je me suis dit : « Moi aussi je veux faire ça, je veux créer des émotions chez les autres, je veux être comédien ». Plus tard, mes premiers cours d'impro ont très vite conforté mon choix.



Quel personnage préfères-tu doubler ?
J'ai évidemment un grand attachement à Natsu (Fairy Tail) puisqu'il a été mon premier grand rôle, et qu'il incarne tout ce que j'adore dans les personnages de manga, il jongle entre le côté délirant et le côté badass. Mon personnage de Léo Fitz dans Marvel : Les Agents du SHIELD est un vrai plaisir à doubler car le comédien original, Iain de Caestecker, est incroyable, et son rôle est vraiment bien écrit.

Quels sont tes mangas préférés ?
Question difficile... Naruto, Monster, Ken, Saint Seiya, Dragon Ball, Hunter x Hunter et I''s.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui souhaiteraient faire du doublage ?
Il faut avant tout se former à l'art dramatique. Il est important de savoir incarner un personnage, de retranscrire le plus fidèlement possible la version originale, de faire passer les messages du réalisateur... C’est la même démarche qu'incarner un rôle au théâtre ou au cinéma.  En doublage, la synchronisation avec le mouvement des lèvres (que l'on obtient en lisant la fameuse bande rythmo, sur laquelle le texte est écrit) est purement technique et s'apprend sur le tas. Il faut aller sur des plateaux d'enregistrement, essayer de faire un essai, pour ensuite doubler un petit rôle, puis après un plus grand peut-être, etc... Et enfin, il faut être patient. C'est un processus qui demande du temps et de la motivation. J'ai attendu 7 ans avant de pouvoir en vivre, et je suis encore un petit nouveau dans le milieu. Quand on veut vraiment faire quelque chose, et que l'on s'en donne les moyens, il n'y a pas de raison de ne pas y arriver ... 

                        
                        

jeudi 6 avril 2017

ZOOM sélection (mangas)

ÉMANCIPATION FÉMININE

1646. Le château du baron de Sancé est menacé de ruine. Sa seconde fille Angélique mène une existence à demi sauvage dans les bois. Lorsque son père la fait sortir du couvent de Poitiers, elle découvre qu'elle est promise au richissime et inquiétant comte de Peyrac, connu comme étant boiteux et balafré.

Angélique, sc. Olivier Milhaud et ill. Dara
D'après les romans d'Anne et Serge Golon
Casterman, 2015
Cote : BDJ MIL A1 à A2 ADO 



RÉSISTANCE
Dans un futur incertain, le gouvernement a voté une loi visant à un contrôle renforcé de la culture.
Afin de lutter contre cette répression armée, les bibliothèques se sont fédérées afin de créer une unité d'élite pour protéger les livres et leurs lecteurs...

Library Wars, sc. Hiro Arikawa et ill. Kiiro Yumi
D'après les nouvelles de Hiro Arikawa
Glénat, 2010-...
Cote : BDJ ARI L1 à L13  ADO


ZOOM sélection (films animés)

ENFANCE CANADIENNE
Fin du XIXème siècle, Anne Shirley est une orpheline de dix ans recueillie par Marilla et Matthieu Cuthbert, frère et sœur qui habitent la maison des Pignons Verts. Cette petite rouquine pleine d'entrain et à l'imagination débordante finit toujours par créer des tumultes dans le petit village d'Avonlea qui vit au rythme de ses mésaventures.

Réal. Isao Takahata, 2008
D'après le roman de Lucy Maud Montgomery
Cote : J TAK A1 à A3



STUDIO GHIBLI
Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d'une vieille maison perdue au coeur d'un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs. Arrietty connaît les règles : on n'emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s'en aperçoivent pas. Lorsqu'un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent.

Réal. Hiromasa Yonebayashi, 2010
D'après le roman de Mary Norton
Cote : F YON


AMITIÉ D'ADOLESCENTES
Une jeune fille solitaire et sombre est envoyée à la campagne pour soigner son asthme. Elle explore les environs et découvre une vieille villa dans les marais, et l'étrange Marnie, la fille des propriétaires.

Souvenirs de Marnie
Réal. Hiromasa Yonebayashi, 2014
D'après le roman de Joan G. Robinson
Cote : F YON 




ZOOM sur... Les classiques de la littérature, version manga


De plus en plus d'éditeurs s'introduisent dans le filon des adaptations littéraires de classiques pour un public adolescent ou de jeunes adultes. L'objectif ? Relever le défi de faire lire des classiques aux jeunes ! Eh oui, c'est bien connu, les classiques c'est vieux, démodé, dépassé, compliqué... C'est souvent ce que l'on pense de prime abord. Et pourtant, quand on s'y plonge un peu, certains sont indémodables. C'est tout de même Alexandre Dumas qui a inventé le cliffhanger (vous savez, quand le suspense est à son comble à la fin d'un chapitre et que l'on est obligé de poursuivre la lecture !) qui est la base de presque toutes les séries télé actuelles et des meilleurs page-turner (expression qui qualifie un livre particulièrement haletant, dont on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter).


Le phénomène des adaptations ne date pas d'hier puisque l'on connaissait déjà les classiques abrégés des grands chefs-d'œuvre de la littérature, et puis les adaptations cinématographiques (Cyrano de Bergerac, Germinal, pour ne citer qu'eux). Beaucoup d'entre nous avons découvert les classiques par le biais du grand écran.

Mais la dernière tendance, c'est de toucher les jeunes à travers leur média préféré, à savoir le manga ! D'où l'émergence de plusieurs collections spécialisées dans les adaptations de classiques en manga (Soleil manga classiques par exemple). Nous connaissions déjà les dessins animés japonais inspirés de certains classiques tels que Tom Sawyer, Les quatre filles du docteur March, Heidi, Rémi sans famille, etc. C'est maintenant au tour des mangas version livre de nous faire découvrir les plus grands chefs-d'œuvre de la littérature. Nous pouvons retrouver Les Misérables (éditions Kurokawa), Arsène Lupin (éditions Kurokawa), Ainsi parlait Zarathoustra (Soleil), A la recherche du temps perdu (Soleil), Madame Bovary (Isan Manga), l'œuvre de Shakespeare ou même la Bible (Soleil) !

Tout le monde est conquis : les plus jeunes qui se plongent avec délice dans ces histoires aux contenus intemporels, et les prescripteurs du livre (parents, bibliothécaires, documentalistes, professeurs de français, libraires...) ravis de les voir découvrir des classiques qu'ils rejetaient jusqu'à présent.

Alors bien sûr les détracteurs diront que ce sont des versions au rabais, coupées, transformées et que c'est tout simplement scandaleux de toucher à la perfection de ces œuvres. L'adaptation entraîne toujours une dénaturation de l'œuvre, c'est sûr. Mais ne faut-il pas plutôt voir le verre à moitié plein et se dire qu'il vaut mieux avoir lu une adaptation manga d'un classique que de ne l'avoir pas lu du tout. Et puis, qui sait, le manga pourra peut-être donner envie à certains d'aller plus loin et de 
s'attaquer à la version originale !

L'interview : Nicolas Bondenet

Alexandre Dumas, un écrivain moderne

L'œuvre d'Alexandre Dumas est une source d'inspiration pour de nombreux artistes contemporains. Le Musée Alexandre Dumas de Villers-Cotterêts propose, jusqu'au 29 avril prochain, une exposition autour de la série animée japonaise Gankutsuou. Rencontre avec Nicolas Bondenet, responsable du musée.

Présentez-nous le Musée Alexandre Dumas.

Le Musée Alexandre Dumas a été créé par le Conseil Municipal de la Ville de Villers-Cotterêts en 1902 à la suite des commémorations du Centenaire de la naissance de l'écrivain dans sa Ville natale. D'une petite collection de manuscrits et d'iconographies, le musée s’est enrichi en peintures, dessins, sculptures, lettres et manuscrits au cours du XXème siècle grâce aux dons des collectionneurs passionnés de Dumas et de la Société Historique Régionale de Villers-Cotterêts, qui était chargée à l'époque de la gestion du musée. Les collections sont aujourd'hui présentées dans les salons d'un bel hôtel particulier du XIXème siècle. Elles éclairent l’histoire familiale des Davy de la Pailleterie (véritable patronyme de Dumas), de son père le général Dumas, premier général noir de la République Française, à son fils, académicien, célèbre auteur de La Dame aux camélias.
Le Musée Alexandre Dumas est labellisé Musée de France par le Ministère de la Culture qui reconnaît la valeur historique et patrimoniale des collections. Le Musée a en outre rejoint en 2010 le Réseau des Maisons d'écrivains et des patrimoines litté-raires en Picardie.